✖ Les seuls amis dignes d'intérêt sont ceux que l'on peut appeler à quatre heures du matin.

Onze heure trente. Il était largement temps de se dépêcher. Nicola, fraichement sortie de sa douche, luttait pour se trouver une tenue convenable. Non pas qu'elle soit l'une de ses fashion victims qui prenaient trois vies et demi pour se vêtir, mais disons qu'elle prêtait une attention particulière aux vêtements. Au bout de dix bonnes minutes, et d'un foutoir pas possible, la jeune femme arbora un fier sourire : elle venait de trouver la perle rare. Un chemisier blanc, un pantalon noir, ainsi que des escarpins de même couleur. Le tout rendait étonnement bien sur elle. Fière de sa trouvaille, la jeune femme termina de se repoudrer le nez, attacha ses cheveux en un chignon fait sur le pouce, et plaça ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne. Son sac autour du bras, Nicola sortit enfin de chez elle, après avoir cherché son portable pendant plusieurs minutes. Pourtant, elle le gardait souvent près d'elle, ne le lâchant que très rarement du regard, mais cette fois-ci, ce petit coquin s'était bien caché, tout au fond de ses draps. À croire qu'elle l'avait perdu à cet endroit, cette nuit. Qu'importe. Elle était enfin parée, et même déjà en route. Pour son rendez-vous avec l'une de ses amies les plus proches : Muse.

Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées dans un bar, un soir où la plus jeune des deux blondes avait décidé de se révolter, et donc, de se saouler. Nikki savait ce que c'était, et que cette action n'était pas la plus simple au monde. Se prendre une cuite n'était pas si évident. Il fallait de l'expérience, et Nicola en avait dans ce domaine. Prenant pitié de Muse, et voyant que des âmes corrompues allaient tenter de la piéger, elle montra les griffes, et les fit déguerpir. Depuis ce soir-là, Blondies ne se quittaient plus. Elles avaient trouvé une sœur dans l'autre, et pouvaient se confier sans soucis. Aucune peur, aucune gêne, tel était leur credo. Regardant sa montre, Nicola vit qu'elle était un peu en retard, mais elle espérait que son amie ne lui en tiendrait pas rigueur. Remerciant le chauffeur de son taxi, elle se rendit ensuite, faisant claquer ses talons sur la rue pavée, en courant jusqu'au restaurant, où Muse et elle-même devaient déjeuner ce matin. Donnant son nom pour la réservation, sourire aux lèvre, Blondie fut soulagée de voir qu'elle était en réalité la première à être arrivée. Tant mieux, elle pourrait attendre tranquillement son double comme elle aimait l'appeler. Plaçant cette fois ses solaires sur ses yeux, un serveur lui apporta le menu. Elle le gratifia de son sourire ravageur, charmeuse comme elle était, avant de reporter son regard sur la carte qu'elle tenait entre les mains. Muse ne lui en voudra pas si elle commence à se tenir à la page, et à choisir un plat, pendant qu'elle l'attendait. Profitant de l'endroit qui bordait la plage, avec un soleil franc, la jeune femme posa ce qu'elle tenait, et ferma les yeux, pour se délecter de ce moment. Lorsqu'elle les rouvrit, elle vit une belle jeune femme faire son entrée, et se faire diriger vers sa table. Muse était arrivée.

« Elle est où cette foutu robe ! » criais-je tout en soulevant mes habits un a un. Voilà une heure que je la cherchais, ma robe fétiche, allez savoir pourquoi de tous mes habits s'était elle ma préféré toute catégorie confondus. Je soupirais, passant une main sur mon front en regardant le bordel que j'avais créé juste en cherchant une robe. Je tournais la tête de gauche à droite, scrutant les vêtements étalés sous mes yeux. À défaut de trouver ma robe favorite, je ne pouvais sortir nue il fallait donc que je fasse un choix. Je m'arrêtais finalement sur une robe noire, simple que j'accommodais à une paire d'escarpin noir vernis. Je coiffais mes cheveux, ajouté un peu de noir autour de mes yeux avant d'attrapée mon sac en satin noir qui me ferait office de porte monnaie. Je vérifiais que mon téléphone déposé là plutôt dans la soirée y demeurait encore et je souriais à la vue de mon iphone et de mes clés, pour une fois je n'avais rien oublié...

Après avoir fermé la porte je quittais mon appartement dans la ferme intention de rejoindre Nicolas, ma tigresse, ou ma sauveuse à voir... Elle était la mieux placée pour vous parler de ma manière de toujours m'attirais des ennuies. Nous nous étions rencontrés un soir où j'étais allé me prendre une cuite au bar de la ville, tout à fait innocemment dans le seul but de chasser Mylan de mes pensées. Après quelques verres je m'étais laissé aller aux avances d'un charmant jeune homme puis après une dizaine d'autre à celles d'un charmant brun, quelques peu mystérieux qui passer par là... et comme j'ai une poisse plus qu'extraordinaire, je m'étais finalement retrouvé au milieu d'un combat de coq. Nicolas était venue me récupérer, sortant les griffes faces aux deux coqs qui avaient finalement fuit sous la menace... Enfin, vous voyez sans elles, j'ignore comment se serait terminé la soirée mais ça n'aurait pas été glorieux. Depuis ce jour-là sortir sans ma blonde était devenue inconcevable... Bon, nous ne sortions pas aujourd'hui, nous allions déjeuner ensemble, mais ce rendez-vous était tout aussi important à mes yeux qu'un rendez-vous avec Mylan.

Je me retrouvais en quelques secondes dans la rue principale, le restaurant apparaissait peu à peu dans mon champ de vision tandis que j'accélérais la cadence, il faut dire que je n'étais pas particulièrement en avance, mais ça, c'était quelque chose d'habituelle... la ponctualité et moi ça n'avais jamais fait bon ménage, mais en rencontrant Nicola j'avais rencontré quelqu'un d'encore moins ponctuel que moi, j'en avais était la première étonner. Après quelques minutes j'arrivais enfin à la porte, la poussant énergiquement je cherchais cette dernière des yeux. Après quelques secondes, je la reconnaissais déjà en train de faire son choix, elle m'aperçue au même moment, je souriais m'avançant vers notre table. « Salut belle blonde. » je m'installais, tandis que la serveuse m'apportait ma carte que je prenais lui attribuant un sourire en guise de remerciement. « tu vas bien ? » déclarais-je avant d'ouvrir la carte pour y découvrir les menues.